Toute la gauche s’est mobilisée et la droite pour la première fois est confrontée à un texte extrêmement mal voté : moins de 1 député de l’UMP sur 4 ne l’ont pas voté. On a vu lors des débats les contradictions au sein de la majorité et au sein du gouvernement sur cette question. Ce débat a été écourté à l’initiative du président de la République, qui a voulu se débarrasser le plus vite possible du sujet.
Ce texte tourne le dos au Grenelle de l’Environnement et pas une seule organisation environnementale n’en est solidaire et n’a apporté le moindre message de satisfaction. On assiste au contraire à une mobilisation générale de toutes ces organisations et fondations qui se sont mobilisées au cours de ces dernières années. Ce qui était présenté au départ par le gouvernement comme un geste de solidarité avec la mise en place de la clause de sauvegarde concernant l’OGM M810, est invalidé par la mise en place de cette loi car elle permettra la culture en plein champ des OGM. Non seulement cette loi va donner lieu à des contentieux juridiques, mais elle aboutira à une autorisation légale de la culture des OGM en France, ce qui est contraire aux engagements pris dans le Grenelle de l’Environnement. Voilà la réalité des engagements du gouvernement en matière d’OGM.
Suite à l’adoption le 13 mai de la motion de procédure sur le projet de loi OGM qui avait conduit au rejet du texte par les députés, la commission mixte paritaire composée majoritairement de parlementaires de droite qui s’est réunie hier a finalement adopté le texte en refusant toute forme de discussion. Pour la majorité, c’est « circuler, il n’y rien à voir ».
La remise à plat du texte aurait été pourtant l’occasion de rediscuter un certain nombre de points essentiels, parmi lesquels notamment la définition du « sans OGM ».
Nous appelons Monsieur Dionis du Séjour à prendre son entière responsabilité face aux Français lors du vote définitif de la loi !
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