Une société retenue par la commission d'appel d'offres sur la vidéoprotection. Dix-neuf sites vont être prochainement équipés.
Big brother is watching you ! Le 1er juin prochain restera une date dans les annales de la ville. Agen sera placée officiellement sous vidéo protection, terme préféré à vidéo surveillance plus politiquement incorrect.
Dans le cadre d'une commission d'appels d'offres lancée par la ville d'Agen, une société d'installation vient tout juste d'être sélectionnée. L'entreprise Cégélec a été choisie pour sa proposition de déploiement technique sur le centre -ville qui implique la fibre optique. Un matériau d'avenir d'autant que les fourreaux ont déjà été prévus dans les rues pour l'accueillir. Ainsi, plus de systèmes d'antennes qui dénaturent le paysage urbain et surtout une image parfaitement lisible car la fibre est insensible aux intempéries générant des perturbations. Des caméras montées sur dômes et identifiables seront implantées prochainement. Les commandes techniques ont été passées, a indiqué le conseiller municipal délégué chargé de la sécurité André Gounou.
Chaque emplacement (dix-neuf sites disséminés à travers la ville) a été justifié, étayé devant une commission départementale présidée par le préfet, à l'aune des faits de délinquance constatés sur place ou les incivilités. Tout déplacement d'une caméra à l'avenir ou installation supplémentaire, devront être plaidés devant la commission ad'hoc. « Le système doit être opérationnel pour le 1er juin, affirme l'élu de la mairie, avant la fête de la musique ».
A l'autre bout, le centre de surveillance urbain qui est en cours de création dans l'aile de la mairie annexe au premier étage. Six téléopérateurs vont être spécialement recrutés pour cette mission de surveillance, formés à une analyse du flagrant délit et à l'exploitation des images. Ainsi du jeudi soir au dimanche matin non stop, nuit et jour, ils scruteront les dix-neuf écrans diffusant les images des rues en continu. Du lundi au jeudi en journée, les agents municipaux resteront aux manettes et les policiers prendront le relais les nuits.
À tout instant, au moindre trouble sur la voie publique, le commissariat peut techniquement « prendre la main » pour observer la scène et intervenir, tout comme la police municipale habilitée à se transporter sur les lieux. Toutes les parties privatives des immeubles sont occultées par des masques automatiques, prévient Bertrand Hébert chef de service de la police municipale, qui a planché sur le projet en amont. La vie privée sera préservée. En revanche, attention à la pollution visuelle, ceux qui sortiraient trop tôt leurs immondices, pourront être prenables. La municipale se réserve le droit d'intervenir.
Les rues du centre-ville sous protection
Le ministre de l'Intérieur préconise une caméra pour 1 000 habitants. A Agen, cela tombe à 1 caméra pour 1 850 habitants. Budget : 400 000 euros assumés à hauteur de 50 % par l'état. Des incivilités aux faits délictuels, à la connaissance de rassemblements ou d'informations qui arrivent sur les mains courantes de la PM ou aux oreilles des îlotiers. La liste des dix-neuf sites a été dûment motivée : le boulevard Carnot générateur de pointes de vitesse la nuit, le boulevard de la République : la place de la gare, le jardin Jayan, siège de dégradations (le manège) et de petits trafics. En revanche, l'activité nocturne du lieu rapportée par les riverains, n'est absolument pas visée, jure André Gounou. La porte du Pin près de la dalle du marché, site sensible caché, et le rond-point du XIV juillet. Haut lieu des festayres, la place Jasmin, là aussi placée sous surveillance rapprochée à cause de ses excès et bagarres de fin de nuit, et le péristyle du gravier. Deux caméras pour la place Foch qui fait parler d'elle avec ses rassemblements de SDF aux beaux jours. L'une positionnée à l'entrée de la place Barbès. La seconde à la cathédrale orientée vers la rue Molinier. L'hôtel de ville sera équipé pour protéger les bâtiments communaux, le musée et le théâtre. Idem rues Voltaire et Garonne, lieux de pérégrination des noctambules ; place des Laitiers avec vue plongeante sur les Cornières. Enfin boulevard Édouard Lacour, proche du club le César Palace.
Publié le 09/03/2009 08:31 - La Dépêche du Midi / Le Petit Bleu | C.St-.P.
Légende photo : A Agen, seulsquelques endroits (ici le parking de l'Ilot 5)étaient équipés de vidéosurveillance. Photo DDM, jean-Michel Mazet.
Commentaires