Dionis et l'école privée : « Refermer une blessure »
Le match de boxe verbal annoncé ne pouvait pas être un non combat. D'ailleurs Jean Dionis, et quand bien même il fut reçu l'après-midi à l'Élysée, s'est empressé de regagner Agen, où son adversaire, l'ancien maire Alain Veyret, s'échauffait dans son coin. Le retour de sept ans en arrière d'un régime plus favorable aux écoles privées (lire « Sud Ouest » d'hier) a galvanisé les rangs de l'opposition qui défend une autre position idéologique, « une position réglementaire », préfère Alain Veyret.
Petite précision toutefois : ce qui est écrit noir sur blanc dans le rapport du Conseil municipal, à savoir préconiser « un rattrapage total de la perte financière engendrée par la précédente municipalité », relève, selon Bernard Lusset, d'un aléa sémantique et d'une erreur de vocabulaire. « Il ne s'agit pas de prendre des mesures à effets rétroactifs » et donc de demander aux Agenais de payer les six ans de diète des écoles privées depuis 2003. D'autres verront là une marche arrière de la municipalité. Mais pour le reste, Jean Dionis du Séjour assume : revalorisation du forfait pour l'élémentaire privé et adoption d'un forfait pour les maternelles alors que la loi ne l'impose pas et ceci « afin de reformer une blessure silencieuse, une terrible déchirure intervenue en 2003 quand la mandature précédente a baissé de 35 % son soutien financier aux écoles privées ». Et le maire d'assurer que l'école publique ne sera pas lésée par ce choix politique : « Mieux, nous allons lancer un programme de modernisation massive de ces écoles. »
« Une provocation »
Pour l'opposition et Jean-Louis Matéos, « il s'agit là ni plus ni moins que d'une provocation ». Réponse de Jean Dionis : « La provocation, elle a eu lieu en 2003. »
Alain Veyret refuse le « combat idéologique bête » tout en rappelant que « le choix de mettre son enfant dans une école privée est un choix que l'on doit assumer et qu'il n'a pas théoriquement à l'être par la puissance publique ». Le socialiste indique néanmoins que, sous son mandat, il avait financé la restauration scolaire, le transport vers la piscine ou la mise à disposition des éducateurs sportifs alors que la loi ne l'y obligeait pas. « Je ne suis pas le méchant socialo qu'on veut bien décrire. »
Jean Dionis jugera enfin que l'opposition se heurte « à une réalité historique qui consacre l'école privée comme un élément du service public de l'Éducation nationale. Chose sur laquelle ne sont pas revenues les mairies socialistes de Villeneuve et de Marmande ».
Le rapport a été adopté.
la demarche de parents vers une école privée pour leur enfant est bien evidemment en relation avec l'histoire familiale et pilosophique de celle-ci,ce qui est mon cas puisque élevée dans des structures catholiques-romaines .
Les écoles de la République ouvertes à tous, ce ne fût pas mon choix pour l'éducation de mon fils Simon, ceux-ci étant il est parfaitement normal au vu de celui-ci que j'en assume le coût, c'est ce que j'ai fait malgré de faible ressources.je pense que l'on peut aider ce type d'enseignement qui respecte un cahier des charges très précis en adéquation avec les attentes de l'education nationale, mais il ne faut pas à mon sens,hypothéquer et mettre en péril l'ecole laïque, qui reste tout de mm la grande garante en matière d'égalité et de respect des êtres, ce qui n'est pas le cas des écoles privée qui s'adonnent bien souvent au clientellisme sans complexe.
Dionis oubli parfois qu'il a été élu par des gens qui lui on confié un ''Bon pour pouvoir et non le Pouvoir''.On a coupé la tête au Roi si je ne m'abuse.
Rédigé par : meynard-castaing catherine | 20 décembre 2008 à 21:38