CONSEIL MUNICIPAL. - Une subvention de 100 000 euros accordée au SUA rugby a fait polémique. L'opposition dénonce le gaspillage. Le maire a précisé sa vision
Le recadrage budgétaire dans le cadre de la décision modificative, ou ces quelques premières économies que l'équipe de Jean Dionis du Séjour veut arriver à imposer au fonctionnement d'une mairie qui serait trop gourmande. Lors du Conseil municipal de lundi soir, le sujet a fait débat entre la majorité et l'opposition (« Sud Ouest » du 8 juillet). Il a aussi permis aux élus de rebondir sur un autre thème d'actualité très local, et qui figurait à l'ordre du jour. C'est le SUA Rugby, et une subvention que certains ont qualifiée de scandaleuse. En tout cas, plus du tout dans l'esprit des économies préconisées un peu plus tôt.
Un partenariat polémique. Le renouvellement de la convention de partenariat avec le Sporting pose donc problème à l'opposition. Alain Veyret a vivement critiqué le principe et le montant de cette subvention qui est destinée à accompagner l'équipe première dans son projet de retour et de maintien en Top 14. Soit plus de 100 000 euros qui vont permettre à l'association de rester majoritaire dans le capital de la SASP SU Agen (Société anonyme sportive professionnelle), et au final de surtout contribuer à « couvrir un déficit », comme l'a souligné l'ancien maire. Plus disposé, lui, à ce que l'on propose une avance remboursable au club.
Une même critique reprise par Antoine Fine qui s'est exaspéré de la mauvaise gestion du SUA, tout en s'interrogeant à haute voix : « Qui dirige ce club ? ». Catherine Pitous a regretté que ce soit toujours les contribuables agenais qui mettent la main à la poche. Elle a proposé au maire-président-député, de solliciter la CAA, et aussi la réserve parlementaire.
Dans le camp de la majorité, on retiendra la petite phrase d'Anne Gallissaires à l'attention de l'édile : « Vu les résultats obtenus, c'est beaucoup d'argent. Il y a d'autres sports. » L'ancienne internationale de rugby n'a pas hésité à aller au contact. Un courage qui a sans doute manqué à d'autres de ses collègues.
La vision du maire. « Si Agen n'est pas dans l'anonymat, c'est bien grâce à son club de rugby. Quelle ville pourrait se priver d'un tel outil de communication ? », a interrogé et fait remarquer Gautier Guignard, membre de la commission sport. Pierre Chollet, adjoint au maire, a insisté sur le fait qu'il fallait aider l'association dans cette période de grande fragilité, et aussi à un moment ou beaucoup de choses évoluent dans le monde professionnel du rugby.
C'est le maire qui a eu le dernier mot. En retenant cet objectif « d'installer durablement le SUA dans le Top 14 », Jean Dionis a fait le bilan d'un schéma qui, selon lui, doit changer. « Le modèle d'actionnariat du SUA n'est pas l'avenir. » En clair, l'édile penche pour un actionnaire majoritaire unique qui prendrait complètement en charge la structure professionnelle. Il n'a pas écarté non plus la solution d'un noyau dur d'actionnaires. Sur un autre point, il a affirmé la volonté de son équipe de reprendre la main sur le stade Armandie et l'ensemble du site. Une vision qui devrait se concrétiser par la signature d'une nouvelle convention avec la SASP.
Publié le 09 juillet 2008 - Julien Lestage, Sud Ouest
Les 100 000 Euros économisés sur le Pruneau Show auront servi au SUA... On vient d'en voir le résultat : 20 000 personnes en moins pour l'édition 2008... ce que Jean Dionis qualifie de succès sur une vidéo publiée sur le site de la mairie (agen.fr)... Reste à espérer que le SUA fasse une belle saison, qui jusifie que l'on ait supprimé un jour de fête aux agenais, et donc un jour de recette aux commerçants agenais.
Belle déception.
Rédigé par : Jean-Marie HOUDUSSE | 02 septembre 2008 à 21:55